LOU ▬ Live fast, die young.

LOUANE MONTGOMERY

« Je suis tombé amoureux comme on attrape une maladie. Sans le vouloir, sans y croire, contre mon gré et sans pouvoir m'en défendre. Et puis... Et puis je l'ai perdu. De la même manière. » [ Anna Gavalda ]

I • QUOI DE NEUF DOCTEUR?

ORIGINES: Le père de Louanne est un américain pur souche alors que la mère de la jeune fille est hollandaise.
NATIONALITÉ: Américaine
LIEU ET DATE DE NAISSANCE: Le 8 mars 1982 à New York.
EMPLOI: Architecte.

II • C'EST GRAVE DOCTEUR?

Ce n’était qu’un rendez vous, une visite de routine pour s’assurer que tout allait bien. Si la gynécologue la faisait attendre, c’était uniquement pour lui parler de contraception. Elle n’avait pas de quoi s’inquiéter. Dans vingt minutes, elle serait libre et irait rejoindre son fiancé à la sortie de sa garde. Ils iraient diner et organiseraient leur mariage. Triturant ses doigts, elle essayait de se focaliser sur les choses positives de sa vie. Son travail. Son fiancé. Sa vie. « Mlle Montgomery. Désolé de vous avoir fait attendre. » Louanne acquiesça avant de s’installer sur une des chaises face au bureau. La pièce était froide, les murs blancs ne mettaient pas en confiance. Le regard sévère du médecin n’aidait pas Lou à se relaxer. Quelque chose n'allait pas. Elle en était sûre maintenant. « J’ai remarqué quelque chose d’inquiétant sur votre frottis. J’aimerais procéder à d’autres examens. » Quelque chose d’inquiétant ? Lou était jeune et en pleine santé. Bien sur, elle était fatiguée, mais c’était seulement dû au surmenage dont elle était victime. « Qu’est ce que ça veut dire ? » « Il se peut que vous ayez un cancer du col de l’utérus. » Comment cela était possible ? C’était ridicule. Le médecin commença à lui parler de l’importance d’un traitement. La maladie avait été décelé assez tôt. Elle pourrait combattre la maladie. La jeune femme ne sait pas comment réagir. Doit-elle pleurer ? Doit-elle crier ? Comment sommes nous sensé réagir face à l’annonce d’une telle nouvelle ? Son esprit est anesthésié. Il y a encore cinq minutes, la mort était une notion abstraite, lointaine. A 23 ans, on pense avoir toute la vie devant nous. Et si celle de Louanne était déjà finie ?

Elle ne dormait pas. Elle n’y arrivait pas. Habituellement, elle aurait eu des troubles du sommeil à cause de la dispute entre elle et Isaac. Bien sûr, c’est une des raisons. Elle ne sait pas comment elle en est arrivée à penser qu’il ne lui fait pas confiance. Ces derniers temps, une seule pensée traverse son esprit sans cesse. Il mérite mieux qu’elle. Il mérite une femme, qui pourra lui donner un enfant. Une famille. Depuis qu’elle avait appris son cancer, elle n’avait pas cessé de penser à leur futur. Il voulait une famille avec elle, elle ne pouvait pas le lui donner. Elle refusait de le faire souffrir. Elle venait de prendre une décision. Elle traverserait cette épreuve seule. Elle le laisserait partir, ainsi il aurait une belle vie. Mais ce soir, elle allait profiter du confort de ses bras une dernière fois. Se serrant contre lui, elle ne put empêcher une larme de couler. Son cancer ne lui enlevait pas uniquement son innocence. Il lui enlevait aussi la plus belle chose de sa vie. Isaac.

Le lendemain, elle avait attendu qu’il parte pour l’hôpital. Elle avait pris toutes ses affaires. Ses habits. Ses produits de toilettes. Ses projets d’architecture. Une photo d’Isaac et une photo d’eux deux qu’elle avait glissé dans son porte feuille. Si elle n’avait pas laissé une note avec inscrit un « désolé », on aurait pu croire qu’elle n’avait jamais vécu dans cet endroit. Les deux années qui suivirent n’avaient été qu’un mélange d’opérations, de tristesse, d’espérance déchus et de victoire. De victoire sur la maladie. Elle se souvenait du jour où le médecin lui avait annoncé qu’ils pouvaient arrêter la chimiothérapie, qu’elle avait gagné. Elle était libre. Son esprit s’était tout de suite tourné vers Isaac. Que faisait-il ? Avait-il réussi à devenir un spécialiste en cardiologie ? Avait-il rencontré quelqu’un d’autre ? L’espace de quelques secondes, elle regretta de ne lui avoir jamais dit la vérité. Mais s’il était heureux, c’est tout ce qui lui importait. Elle avait cherché à le joindre, mais un de ses amis lui avait dit qu’il avait quitté New York, qu’il avait refait sa vie et qu’il était heureux. Sans elle. Elle avait vaincu le cancer, mais elle n’avait jamais réussi à trouver les pièces du cœur qu’elle s’était elle-même brisé en quittant leur appartement.

« Je viens de sortir de ma réunion. Ils ont adoré ma présentation... Je vais créer cet immeuble... Nan tu comprends pas, un bâtiment de l’université de Boston sera crée par moi. » Lou héla un taxi. Elle était arrivée à Boston ce matin même pour proposer un projet à la ville de Boston. Elle ne savait pas que dans cette même ville, sa vie allait opérer un retournement de 180 degrés. Elle reprenait doucement sa vie en main. Elle se focalisait sur sa carrière pour oublier les épreuves qu’elle avait du traverser et l’homme qu’elle avait du quitter. « Je resterais à Boston quelques mois... C’est la chance de ma vie. » Alors qu’elle entrait dans le taxi, une crampe s’installa dans son bas ventre. C’était habituelle ces derniers temps, mais elle n’y faisait pas attention. Elle ne voulait pas y faire attention. « Papa, je dois te laisser. Je te rappelle plus tard. » Louane raccrocha avant de souffler. C’était plus douloureux que les fois précédentes. Sur sa jupe beige, une tache de sang se formait. Et elle comprit. Son cancer était revenu. Le traitement n’avait pas enlevé toute la tumeur. Elle avait pensé être en pleine santé, mais c’était faux. La maladie était plus sournoise. Elle avait attendu que Louane se sente en sécurité pour frapper de plein fouet. « Changement de destination. On doit aller à l’hôpital. »

Elle avait été admise aux urgences et après quelques examens, ces craintes s’étaient révélées exacte. Le cancer était de retour, plus fort que jamais. C’était peut être une bonne chose qu’elle soit à Boston. Elle n’aurait pas à infliger ça une nouvelle fois à sa famille. Elle les avait vu pleurer, elle les avait vu s’inquiéter pour elle à chaque minute de la journée. Eux aussi avaient finalement repris leur vie en main, elle ne pouvait pas les obliger à revivre ça une nouvelle fois. Serrant les draps entre ses doigts, elle luttait contre les larmes qui menaçaient de couler alors que les médecins l’emmenaient dans une chambre au service oncologie. Elle ne devait pas se laisser aller. Elle avait survécu une fois, elle pourrait le faire deux fois. Elle devait juste avoir la foi, ce qui était de plus en plus dur. « Oh mon Dieu. » Lou sortit immédiatement de ses pensées. Elle connaissait cette voix, elle pourrait la reconnaitre entre milles. Elle tourna la tête et son cœur manqua un battement. « Isaac. » Son prénom s’échappa de ses lèvres dans un souffle à peine audible. Elle devait rêver. Les hallucinations étaient peut être un nouveau symptôme. Si c’était le cas, elle ne voulait pas que celles-ci disparaissent. « Patiente féminine, atteinte de cancer du col de l’utérus. Admise aujourd’hui pour une opération suite à l’échec de son traitement ! » AU regard d’Isaac, elle comprit que ce n’était pas des hallucinations. C’était bien lui. Il était en face d’elle, en chair et en os. Tous ses mensonges venaient de se révéler au grand jour. Louanne aurait pu lui dire qu’elle avait fait ça pour lui, lui donner les raisons de son départ, mais seuls trois petits mots sortirent de sa bouche : « Je suis désolée. » Sur le moment, c’est ce qui lui avait paru le plus logique à dire, mais depuis elle ne l’a plus revu. Elle sait qu’il est dans cet hôpital. Elle le sait parce qu’elle l’a demandé à l’infirmière. Entre deux traitements, elle espère le croiser au détour d’un couloir.

III • CONSULTATION

Louanne est la petite dernière d'une famille de 4 enfants. Ses grands frères sont protecteur et pour cette raison, elle leur a caché que son cancer était revenu. Sa famille pense qu'elle est à Boston pour affaire ▬ Elle a un talent inné pour le dessin. Ces derniers temps, elle ne dessine que des immeubles. Elle ne trouve plus aucun intérêt à dessiner autre chose. Elle a perdu toute passion ▬ Elle a une collection impressionante de CD et de vyniles. Si elle n'était pas devenue architecte, elle aurait tenté une carrière dans la musique. N'ayant aucun talent particulier, elle aurait probablement été productrice ▬ Elle n'a jamais pensé à avoir d'enfants. Maintenant qu'elle ne pourra plus en avoir, elle en désire plus que tout au monde.

IV • L'ORDONNANCE

PSEUDO/PRENOM:Lilou
GROUPE: : Patient
AVATAR: SMG I love you