LUCIUS ► i can read you like an open book

I • QUOI DE NEUF DOCTEUR?

ORIGINES: Italiennes. Sa mère est originaire de la région de Florence, et sa famille est ancrée dans cette partie de l'Italie depuis des générations. Son prénom lui vient d'ailleurs de son arrière grand-père, Lucio, qui désirait avoir un petit fils plus que tout et qui n'a eu que des petites-filles. Ciara, sa mère, a donc voulu exaucé le voeux de son grand-père en donnant son nom à son fils. Son second prénom est aussi emprunt de ses origines là, même si la raison est plus simple. Ses parents aiment tous deux la Divine Comédie, ils ont donc voulu donné le prénom du héros de ce roman à leur fils.
NATIONALITÉ: Américaine. Il a toujours vécu sur le sol américain même s'il a souvent rendu visite à sa famille en Italie et en Angleterre.
LIEU ET DATE DE NAISSANCE: Chicago, Illinois, un matin de novembre. Il a failli naître dans l'ambulance qui le conduisait à l'hôpital, la neige tombant à gros flocons ce jour là ralentissant considérablement la circulation.
EMPLOI: Psychiatre. L'esprit humain le fascine, ses méandres et ses zones d'ombres. Il aurait fait un parfait médecin, probablement spécialisé dans la chirurgie comme son père l'aurait souhaité, mais il a préféré devenir un spécialiste de l'esprit. Guérir le corps en guérissant l'esprit.

III • CONSULTATION

• Dans son cabinet, il a une réplique du tableau "Le Cri" d'Edward Munch. Ce tableau le fascine même s'il met certains de ses patients un peu mal à l'aise, mais il le trouve très significatif sur bien des points, considérant quelle fonction il exerce pour gagner sa vie.
• Il ne se sépare jamais d'un carnet Moleskine, qui trône généralement dans la poche de sa veste, ainsi que son stylo préféré, offert par sa mère le jour de ses 16 ans.
• Malgré un planning souvent serré, il aime s'offrir de petites séances de sport, histoire de garder la forme. Il pratique le golf et la course à pied, et depuis peu il s'est mis au tir à l'arc, il aime le bruit d'une flèche qui fend l'air jusqu'à atteindre sa cible.
• Il conduit une Ford Mustang noire de 1965. Il en est très fier.
• Il aime cuisiner. Ce n'est pas un cordon bleu, mais en tant que célibataire endurci, il a bien fallu qu'il apprenne à cuisiner s'il ne voulait pas manger à vie des pizzas et autres plats congelés.
• Amateur de stratégie, il lui arrive parfois de jouer aux échecs dans un parc. Très instructif ce jeu, comme tous jeux selon lui, mais les échecs ont l'avantage de faire travailler l'esprit bien plus que les autres. Il a un échiquier dans son bureau d'ailleurs.
• Accro au café, vous le verrez toujours le matin avec un gobelet provenant d'un Strabucks voisin ou avec son propre thermos. Et quand il ne tourne pas au café, c'est au thé ou au soda.
• Il parle quatres langues: anglais, français, italien et espagnol. Son père à toujours voulu que son fils soit polyglotte.
• Il a un tatouage, sur l'épaule gauche, qui représente le Diamant Illuminati. Il ne croit pas à cette société secrète mais il aime la symbolique des 4 éléments primaires.
• Il est allergique au kiwi et à la noix de coco, et ce depuis l'enfance.
• Il a un chat dans son appartement, un Sacré de Birmanie. Il l'a apellé Sigmund. Il a craqué en le voyant dans une vitrine.
• Il a souvent la flemme de se raser alors il porte la plupart du temps une barbe de trois jours.
• Il aime siroter un bon verre devant un vieux film une fois chez lui.
• Il a une impressionnante collection de livres, aussi bien dans son cabinet que chez lui. Il y en a pour tous les genres même s'il préfère les thrillers et les grands classiques.
• L'odeur du lilas lui fait toujours pensé à sa grand-mère maternelle, parce que son jardin en était toujours plein.
• Il a une écriture assez féminine. On lui a toujours dit mais il préfère ça qu'écrire en pattes de mouche comme une majorité de médecins.
• Il aime faire des citations, que ce soit d'auteurs ou d'une série ou d'un film connu. C'est un tic incontrôlé.
• Il ne se sépare presque jamais de son blackberry, tous ses rendez-vous et notes sont dessus ainsi que son carnet d'adresse.
• Il porte rarement des couleurs vives, sa garde-robe est majoritairement constituée de costumes sombres et de chemises blanches.
• Chaque semaine il fait livrer à sa mère un bouquet de ses fleurs préférées.
• Il a vu tous les films d'Adam Sandler, il adore son humour.
• Quand il ne travaille pas, il a un style vestimentaire plus décontracté, il adore d'ailleurs mettre des Converses et un vieux jean quand il sort se promener ou faire ses courses.
• Il se réveille chaque matin sur les airs de Carmina Burana. Ce qui le force à se lever en fait.
• Sa sonnerie de portable est un morceau des Stones, Paint It Black. Pourquoi? Il adore la chanson et le film associé à ce morceau.
• Il n'a aucune plante verte autour de lui, parce qu'il n'a jamais eu la main verte alors plutôt que de voir dépérir de pauvres plantes il les remplacent par des fausses en plastique.
• Il ne fume que des Malboros, et parfois un cigare quand il retrouve son père chez lui.
• Il a une sainte horreur clowns, comme la plupart des gens.
• Sa soeur et lui se font une séance de cinéma chaque semaine quand ils le peuvent. C'est une tradition instaurée entre eux depuis l'époque de la fac.
• Il ne l'avouera jamais devant personne, mais il a pleuré devant Titanic.
• C'est un fana de basket. Il ne rate pas un match des Bulls et s'offre même des places pour aller les voir à domicile.
• Il a une tasse favorite, en double exemplaire, une pour le bureau et l'autre pour chez lui.
• Il n'a jamais compris ce que lui trouvait les femmes. Il a une fausse image de coureur de jupons, paradoxal puisqu'il est un célibataire pur et dur depuis des années.
• Il est connu pour être apprécié de ses patients et aussi par une majorité de ses collègues.
• Il porte les mêmes lunettes de soleil depuis des années, le modèle "Aviator" de Ray-ban, et ce bien avant qu'elles ne soient devenus un must have.
• Quand il cuisine, c'est à l'huile d'olives, origines italiennes oblige.
• Il n'a pas de divan dans son bureau, il est contre cette idée reçue sur sa profession.
• Ne venez pas lui parler de se caser, sa mère le fait déjà suffisament comme ça. Pour lui on a pas besoin d'être à deux pour être heureux.

IV • L'ORDONNANCE

PSEUDO/PRENOM: Dyspair
GROUPE: : Employés
AVATAR: Leo DiCaprio
COMMENTAIRE(S): Très beau design, j'espère me plaire ici et puis Hakuna Matata!

II • C'EST GRAVE DOCTEUR?

« Joyeux anniversaire mon chéri. »
« Merci maman. »
« Pourquoi moi j'ai pas de cadeaux? »
« Parce que ce n'est pas ton anniversaire ma princesse. »

Ce jour là, Lucius avait donc fêté ses 9 ans. Déjà neuf années de passées depuis sa naissance dans l'hôpital du Cook County à Chicago, neuf années qu'il avait poussé son premier cri, et quel cri. Ils l'avaient attendus, tous dans cette salle d'accouchement, sa mère, son père et les médecins présents. Et il avait fini par expulser tous les contenu dans ses petits poumons après cinq bonnes minutes, les cinq minutes les plus longues qu'a connu son père. Ce dernier a en effet eu très peur que le premier enfant de sa femme, en plus un mâle, ne survive pas à cet accouchement interminable. Sa mère était à bout de force, quoi de plus naturel après plus de 27 heures de travail. Lucius s'était fait désiré bien avant même de poindre le jour. Ses parents, Peter et Ciara Osborne attendaient cet heureux événement depuis au moins une décénie. Il faut dire qu'ils s'étaient mariés jeunes. Un vrai mariage d'amour, celui d'un premier amour en fait. Un amour de vacances. Peter, fils d'un magnat du barreau de la ville, été parti en vacances sur ordre de son père en Italie, du côté de Florence. Son père tenait en effet que son fils soit un homme instruit, ainsi donc, fraichement diplomé, il lui a payé un an de voyage à travers le globe mais son premier voyage fut le bon. Dans cette ville emblématique de la Renaissance, Peter rencontre une jeune guide de son âge lors d'une visite. Ciara Renaldi, c'est ce que disait son badge. Et durant les trois semaines que Peter passa à Florence, la relation qui naissait entre lui et la jeune femme se renforca, au point que le jeune américain resta au final près de huit mois là-bas. C'est au terme de ce laps de temps qu'ils se fiancèrent, avec l'aval de leur familles respectives et Peter acheva son année sabbatique dans le sud de la France en compagnie de sa fiancée.

Une fois rentré au pays, Peter du attendre quelques semaines que Ciara reçoive son visa pour venir le rejoindre. Mais à partir de là, tout s'enclencha assez rapidement. Deux mois après, la noce était célébrée avant que Peter, conformément aux voeux de son père, entame à son tour des études de Droit. Installés dans un bel appartement dans le centre ville de Chicago, le jeune couple marié a une belle vie, quoi de plus normal quand on vient d'un milieu bourgeois, que ce soit pour lui ou pour elle (c'était d'ailleurs pour celà dans le fond qu'ils ont pu se fiancer si facilement). Et les années défilèrent. Peter acheva ses études en terminant premier de sa promotion, Ciara elle se trouvant une place de choix dans un grand cabinet d'architectes réputé. Et ce n'est donc que près de dix ans plus tard, Ciara appris enfin qu'elle attendait l'heureux événement tant attendu. Et c'est donc un matin de novembre que les Osborne accueillaient enfin leur progéniture dans leur vies. Lucius Dante Osborne. Déjà chéri par son père à l'instant même où le médecin lui annonça qu'il aurait un fils. Un poids que le garçon devrait porter encore de longues années après sa naissance. Six ans après sa naissance, c'est un nouveau membre de la famille qui voyait le jour. Ornella Lisa.
Et aujourd'hui, Lucius commençait réellement à changer. Jusqu'alors, il était le digne fils de son père, il l'admirait comme n'importe quel petit garçon admire son père, et avec un père comme le sien, un homme d'influence et charismatique, difficile quand on est encore petit, de ne pas vouloir suivre ses traces. Et comme son père avant lui, Lucius était déjà plus ou moins préparé à suivre ses traces. Son père le prenait à part souvent pour lui parler, il l'emmenait parfois avec lui au palais pour lui faire découvrir un peu plus ce qu'être avocat représentait. Oui mais voilà, bien que Lucius reconnaisse que ce métier aidait les gens, lui voulait le faire d'une manière différente. Mais il savait déjà que pour le moment, mieux valait ne pas contrecarrer les plans de son père pour lui. Lucius a en effet toujours eu un esprit vif et surtout conscience que parfois il fallait se faire souffrance pour arriver à son but. Il a suivi une éducation bourgeoise, celle que ses parents avaient eux-mêmes reçus. Poussé depuis toujours à avoir les meilleures notes possibles, à faire tout un tas d'activités extra-scolaires comme jouer du piano, faire partie du club d'échces et de l'équipe de base-ball... Bref, vous imaginez bien quelle put être sa vie. Heureusement pour lui, sa soeur était sa bouffée d'oxygène. Malgré leur écart d'âge ils ont toujours été très proches. Ce qui nous conduit à se second souvenir.



Son père lui avait demandé de venir le voir après les cours à son bureau. Lucius avait obéit, parce qu'il savait que son père ne souffrirait pas un refus de sa part après l'incident de la veille. Au cours du dîner, il y a une semaine de ça, Lucius avait demandé à ses parents s'ils ne pouvait pas inviter un ami de son école à manger pour Noêl. On aurait cru alors à voir l'expression du visage de son père quand il prononça le nom de l'invité en question, qu'il lui demandait de vendre son âme au diable. Il voulait inviter Scott, son meilleur ami au collège. Seul problème, mais problème majeur pour son père, la famille de Scott, les Levine, étaient de simples gens. le père de Scott travaillait dans une usine et sa mère était caissière dans une chaîne de supermarchés. C'est là, après que son père lui ai dis que c'était hors de question et l'avoir sermonné pour avoir d'aussi "mauvaises fréquentations" que Lucius avait affirmé pour la première fois devant son père sa différence de mentalité. Et qu'il avait passé plus tard, le jour de Noêl, la soirée chez son ami.

« C'est hors de question, tu m'as bien entendu, ce Scott ne mettra pas les pieds ici, je te l'interdis. Tu vis sous mon toît, ne l'oublie pas fils, ma maison, mes règles. »
« Alors laisse-moi te dire, papa, que tes règles sont bonnes à jeter. Scott est mon meilleur ami, et je me fiche qu'il n'ai pas un sou, pas comme toi. »
« Retires ce que tu viens de dire, je n'ai pas de leçon à recevoir de mon propre fils. »
« Non, je ne le retirerais pas. Tu vis dans un autre monde papa, je t'aime et je te respecte mais j'ai honte de toi. La valeur d'un homme ne se calcule pas au montant de son compte en banque ou de son réseau d'influence. L'argent n'achetera jamais la loyauté, tu devrais le savoir non? Gordon en est la preuve vivante. »

Gordon Fairchild, le très récemment viré bras droit de son père qui l'avait poignardé dans le dos selon ses dires, en acceptant un poste moins important dans un cabinet adverse, mais où on le traitait humainement. Lucius savait qu'il avait touché là une corde sensible et que l'orage ne tarderait pas à s'abattre sur lui. Mais qu'importe, il lui tiendrait tête.

« Tu as honte de moi? Ainsi donc tu as honte de ton père Lucius? »
« Oui, parce que je sais que dans le fond toi aussi tu sais que j'ai raison. »
« C'est non, tu m'entends, ce garçon ne mettra pas les pieds chez nous. »

Lucius s'était contenté d'acquiesser, laissant penser à son père que ses dernières paroles avaient finies d'achever de lui faire voir la raison. Seulement, comme Lucius était quelqu'un de droit, et en pleine crise de rebellion contre l'autorité de son père, il passa donc le réveillon chez les Levine. Et aujourd'hui, son père allait le lui faire payer. Mais sa soeur allait faire quelque chose que Lucius n'aurait jamais cru voir venant d'elle. Elle l'avait accompagné au bureau et lui tenait la main. En entrant dans le bureau de son père, avant qu'il n'ai pu dire quoi que ce soit, sa soeur ouvrit la bouche.

« Si tu comptes punir Lucius pour ce qu'il a fait, alors punis-moi aussi. Tu nous a toujours dis de défendre ce qu'on croyait être juste. Alors si tu le punis je le serais aussi parce que moi aussi j'ai des amis pauvres. »

Lucius était stupéfait. Sa soeur venait de faire preuve à la fois d'une grande naïveté mais aussi d'une grande maturité. Elle ne se souciait pas des conséquences de ses paroles mais savait aussi qu'elle défendait son frère. Il se tourna donc vers elle et lui baisa le front avant d'affronter à nouveau le regard furieux de leur père. Ce dernier était confronté à une mutinerie en bonne et due forme, venant de ses propres enfants. Et comme bien souvent, son côté impulsif prit le dessus. Piqué au vif par les propos de la petite fille, c'est elle qui au final fu punie. Ce n'était pas du tout ce que Lucius avait voulu, mais il savait aussi que l'orgueil de son père ne tolérerait pas d'admettre qu'elle avait eu raison. Depuis ce jour Lucius s'en est toujours voulu, et malgré que cet incident remonte maintenant à des lustres pour eux, aborder le sujet ou quelque chose qui s'en approche entraîne toujours des tensions dans la famille.

Le soir tombe petit à petit sur la ville et sur les hauteurs de la ville où se trouve la villa des Renaldi, les parents à Ciara. Toute la famille Osborne se retrouve ici en vacances pour fêter les 80 ans du père à Ciara. Tous le monde est déjà parti dormir, ou presque. Lucius est sur la terrasse d'où il a une vue magnifique sur la ville qui s'étend devant lui. Il réfléchit depuis quelques semaines à présent sur son avenir. Il a fini il y a peu ses quatres ans de médecine après avoir décroché une bourse pour étudier dans la prestigieuse université de Yale. Son père a longtemps d'ailleurs refuser de lui parler quand il lui avait annoncer qu'il étudierait la médecine et non le droit. Mais vu le talent naturel de son fils pour ce métier, Peter avait fini par céder et même à être fier de son fils. Mais depuis quelques mois, Lucius perd un peu de sa motiviation. Il sait qu'il veut être médecin, mais pas ouvrir les gens sur une table. Il a une décision importante à prendre, qui est sans doute la plus importante qui soit puisqu'elle engagera le reste de sa vie sur un chemin, pas définitif c'est vrai, mais toujours est-il qu'il est alors en proie au doute. Le regard perdu dans le vide devant lui, il ne tourne même pas la tête quand il entend des bruits de pas sur les briques de la terrasse derrière lui. Il a reconnu la personne qui le rejoignait. Sa mère. Il l'avait reconnue à son odeur aussi, celle de son parfum favori, une fragrance réputée dans le monde entier pour son numéro emblématique. Il sentit sa main s'engouffrée dans ses cheveux avant de la voir s'asseoir à ses côtés sur la chaise longue libre, lui adressant ce sourire qu'il aimait tant, un sourire plein de tendresse et de sagesse, de la force de ses racines.

« Tu n'arrives pas à dormir je vois, qu'est-ce qui peut donc bien te traverser l'esprit pour empêcher une marmotte comme toi de ne pas rejoindre son lit? »
« Tu me connais trop bien maman. », dit Lucius en souriant doucement.
« Je t'ai mise au monde mon chéri, je suis celle qui te connais le mieux en ce bas monde ne l'oublie jamais. »

Ils discutaient en italien, personne ici ne parlait jamais anglais, c'était mal vu. Son grand-père était très à cheval sur ce point. Lucius avait toujours été très fier de ses origines italiennes. Son grand-père été d'ailleurs l'un des premiers à l'avoir soutenu avec ardeur quand il avait annoncé qu'il voulait devenir médecin. La première restant sa mère, qui malgré son amour profond pour son mari avait gardé un reste de son tempérament méditerranéen. Si son fils voulait faire médecine, il deviendrait médecin. C'est sans doute, non il en était sûr, c'était grâce à elle que son père avait fini par céder. Depuis toujours c'était vers elle qu'il allait pour demander conseil, pas qu'il ai peur de son père, mais sa mère était plus...disons simplement qu'à ses yeux, elle avait toujours réponse à tout. Il était donc heureux de se retrouver seul à seule avec elle pour lui parler de ce choix qu'il avait à faire.

« Je peux te poser une question maman? »
« Bien sûr mon chéri, tu sais que tu peux toujours le faire. »
« Oui je sais. J'ai fini mes études de médecine comme tu le sais, mais je dois faire un choix à la rentrée et je dois avouer que je ne sais pas quoi faire. Je sais que je veux aider les gens, mais je sais que ce n'est pas en devenant chirurgien que je le ferais. C'est étrange, je sens que ce n'est pas ma voix. Mais je n'en suis pas sûr. J'ai peur d'un jour me réveiller en ayant perdu cette flamme, tu vois. Cette foi qui te fait te lever chaque jour et qui te pousse toujours vers l'avant. »

Ciara passa sa main sur la joue de son fils en lui souriant. Il posa sa main sur la sienne et déposa un baiser sur le dos de cette dernière. Elle regarda le soleil rejoindre inexorablement l'horizon puis se retourna vers son fils pour lui sourire encore. Puis reprenant la parole elle admira la vue qui s'offrait à eux.

« Tu arrives à un carrefour de ta vie, c'est naturel que tu doutes de tes choix. Tu es un adulte à présent Lucius, ta vie commençe à peine. C'est donc normal que tu ne saches pas quel chemin suivre. Mais tu as déjà ta réponse. Le fait que tu émettes cette question t'offre ta réponse. Suis ce que ton coeur te dis de faire, si tu ne veux pas devenir chirurgien, ne poursuit pas dans cette voie et trouve celle qui te permettra de garder cette flamme comme tu dis. Tu as toujours été quelqu'un d'observateur et à l'écoute des autres. Je suis sûre que tu feras un très bon psychiatre. »
« Comment sais-tu que c'est cette voie là que j'ai choisie? »
« Je te l'ai dis, c'est moi qui t'ai faite mon chéri, je te connais mieux que tu ne te connaîtras jamais. »

Ils échangèrent un petit rire et cette fois-ci, en regardant le ciel s'assombrir, Lucius avait fait son choix et se sentait beaucoup plus léger. Il resta encore un moment avec sa mère à discuté sur la terrasse, de choses et d'autres, avant de finir par aller rejoindre sa chambre où il trouva le sommeil sans problème, redevenant en effet la marmotte que tout le monde connaissait ici. Son "destin" était à présent scellé et bizarrement il se sentait confiant, rassuré, et surtout, déterminé.



Assis à son bureau en train de relire un dossier, son portable avait sonné. On l'attendait aux urgences pour un patient qui présentait des signes évidents de schizophrénie. Il avait donc ranger le dossier et enfiler sa blouse, tout en s'assurant qu'il ai avec lui son portable et son calepin, ainsi que son badge accroché en bonne place avant de quitter son bureau pour aller voir de quoi il en retournait avec cet homme. Il arriva devant la cage de l'ascenseur et appuya sur le bouton d'appel. L'ascenseur descendait à son niveau, encore deux étages et les portes s'ouvriraient. Il consulta sa montre et entendit le "ding" de la porte retentir devant lui. Il s'engouffrait dans la cage quand il entendit une voix percé le relatif silence régnant sur l'étage à cette heure-ci. On lui demandait de retenir l'ascenseur. On portait un nom, connu de Lucius puisqu'il s'agissait d'une collègue de l'hôpital. Une oncologue, précoce de surcroit. En effet la cancérologue devait avoir près de 15 ans de moins que lui. Ce qui ne l'empêchait pas de la respecter comme tous les autres médecins de cet hôpital. Il retint donc la porte en la bloquant de sa main et laissa la jeune femme s'engouffré à son tour dans l'ascenseur.

« Vous étiez venu voir un confrère pour un avis ou vous tentez enfin de faire une thérapie O'Doherty? »
« Lâchez-moi les basques Osborne, c'est pas le moment. »
« Toujours aussi acerbe je vois. »
« Et vous toujours aussi perspicace, espèce d'imbécile. »

Un sourire en coin sur leurs deux visages et un silence qui en disait long. Ils se parlaient souvent ainsi, dans une apparente animosité qui en était loin. Au contraire. Ils s'appréciaient beaucoup. Même si la plupart du temps les piques et autres quolibets fusaient entre eux. Mais il trouvait ça rafraichissant, enfin quelqu'un de non-consensuel comme la plupart de ses confrères. Elle avait quelque chose de différent, et pas seulement ce léger boitillement qui lui valait un surnom un peu facile, tiré du nom d'un héros de sitcom lui aussi médecin et avec autant de mordant qu'elle pouvait en avoir. Lui même on le comparait souvent avec le meilleur ami de ce fameux médecin à la patte folle. C'est vrai que Lucius était très apprécié de ses patients et de ses collègues. Il était toujours prêt à rendre service, souriant et optimiste. De ce côté là il avait hérité de la douceur de sa mère, car son père lui, sans avoir jamais été alcoolique ou autre, parfois il avait fait preuve d'une technique bien particulière d'éducation en lui assénant à l'occasion une ou deux bonnes giffles et coup de pied aux fesses. Il n'en avait jamais souffert, son père était comme ça, il ne le changerait pas et puis ça lui avait appris aussi. Non, il était plus calme, doux et aussi et surtout galant que son père. Lucius était aussi apprécié de la gente féminine pour celà, il alliait à merveille des tas de qualités y compris l'humour avec un physique avantageux. Et pourtant il restait désespérement seul. Par choix en fait, il voulait au fond de lui se caser et fonder une famille mais pas avec le premier stéréotype de la femme parfaite qui croiserait son chemin.
L'ascenseur arrivait à destination. Une fois le seuil franchit, aucun ne décolla.

« Vous n'y allez pas? »
« Vous non plus que je sache. Et puis qu'est-ce que ca peut bien vous foutre que je reste plantée ici d'abord? Vous voulez ptet analyser ça aussi? »
« Touché. »

Nouveau silence. Lucius enforne alors ses mains dans les poches de sa blouse. C'est étrange comme situation, et au fond de lui il sait très bien pourquoi il ne bouge pas, mais de là à l'admettre c'est une autre paire de manches. Il fixe une seconde le sol avant de relever la tête et de commençer à entrouvrir les lèvres, pris de court par son interlocutrice qui commençait elle à s'éloigner.

« La prochaine fois que vous matterez mes seins comme ça je vous jure que je vous fais payer pour le spectacle. Et vous allez raquer mon grand, pas de tarifs préférentiels pour les types de votre espèce. Pervers. »
« Bonne journée à vous aussi... », avait-il fini par murmurer en prenant le chemin des urgences, le sourire aux lèvres.

C'est vrai qu'elle n'était pas vraiment son type, mais en avait-il eu un dans le fond? Il n'avait jamais eu de relation stable avec une femme, en tout cas pas une qui excède les deux mois. Ce qui désespèrait sa mère qui voulait au plus vite devenir grand-mère. Ce n'était pas une femme comme les autres, il l'avait sentit et avait sentit aussi que c'était précisement celà qui l'attirait chez elle. Ce qui provoquait chez eux ce petit jeu du "je t'aime moi non plus". Mais bien que celà soit très plaisant et distrayant, il restait plusieurs barrières encore à faire tomber avant que quelque chose de concret ne se produise entre eux.

Bienvenue & Bonne chance pour ta fiche

Léo (aa) Bienvenue !!

Voilà fiche terminée

Merci Mercy (je rêve d'en avoir un depuis que j'en ai vu un dans une des expos dont tu parles lol)