ROXANNE ♦ you don't have to wear that dress tonight.

I • QUOI DE NEUF DOCTEUR?

II • C'EST GRAVE DOCTEUR?

Je marchais tranquillement dans les grands couloirs de l'institut. Le bruit des talons, mes cheveux qui volaient, la jupe d'un noir profond qui me centré parfaitement la taille, ce haut bustier blanc, les longs colliers d'argent, les bracelets autour de mes poignets, la bague sur mon pouce droit, ma main se portant à ma bouche. Tout y était. Et en un mouvement de cheveux j'aurais pu tous les faire craquer. Exagération ? Peut-être. Mais j'étais l'incontestable femme fatale du journal. À trente six ans, avec deux divorce sous la main et un enfant en garde partagé, j'avais déjà fait ma vie et il ne me restait plus qu'à en profiter un maximum. De plus, je suis atteinte de la chorée de Huntington. Une maladie héréditaire et incurable. Le meilleur pronostic qu'on a pu me faire été de vingt-cinq ans encore à vivre, il y a quinze ans de cela. Alors, oui, j'avais le droit à un peu plus d'exagération, d'estime de moi. Parce que je savais que dans moins de dix ans, je serais morte. Mes journées devenaient rythmé par des convulsions, vite stoppée par la seringue qu'on m'enfonçait dans le bras. Et j'aurais pu, là, dans mon moment de solitude en plein milieu du couloir, faire une crise et me retrouvée par terre, seule à ne plus rien comprendre ou à convulsée comme une tarée. Je n'avais pas peur de ces moments. Oh non! La différence entre moi et ceux qui était présent et qui ressentait une peur effroyable, c'est que j'en avais bien l'habitude. Mais pas aujourd'hui, ni à ce moment là mon corps, ou du moins, les neurones qui ordonnait ses brefs épisodes, actionna le petit bouton en moi. J'allais être tranquille enfin pour une journée. Les seules et rares journées d'une année. Mais c'était sans trop compté sur cette putain de maladie.
Je suais alors que l'air était tout à fais favorable. Je n'avais ni couru, ni fais de l'exercice. Mon cœur battait la chamade, j'avais comme qui dirait de la fièvre et par dessus tout, je perdais l'équilibre à chaque pas que je faisais. Alors, en regardant le bureau d'en fasse par dessus mon écran d'ordinateur, puisque je venais de m'asseoir, j'appelais doucement, sans alerter la populace, Justine, ma collègue de bureau et ainsi, amie. « Tu peux me conduire à l'hôpital. » Je ne finis pas ma phrase. Ma tête tournait. Je clignais sans cesse les paupières. Elle se baissa à ma hauteur, pris la bouteille près de moi, versa le contenu qui n'était que de l'eau dans ma tasse, et me la tendit en disant : « Quelque chose ne va pas ? Qu'est-ce qui ce passe ? Une crise c'est ça ! » Je ne pris pas la tasse pourtant si tendrement tendu. « Justine, contente toi de conduire vite. » Je me leva, pris mon manteau et mon sac difficilement. Nous descendîmes les trois étages par l'ascenseur, et montâmes dans sa voiture. Elle fit si vite, qu'elle grilla trois feux rouges, quand elle comprit que je ne tenais même plus assise.
Arrivé à l'accueil de l'hôpital, je me tint au comptoir, la secrétaire, semblais-je la déranger, nous pria aller nous asseoir à la salle d'attente tout en remplissant les formulaires. Mais, ce n'était pas le moment d'écrire sur le paperasse, encore moins d'être polie. « Secrétaire dans un hôpital, et vous êtes même pas fichu de détectait les premiers symptômes. » Elle comprit très vite que ce n'était pas le moment de plaisanter ou juste de répondre sur un ton narcissique. Son visage, bien je ne voyais pas énormément, les fermant à tous va, devait être horrifié. Elle devait imaginer toute les maladies transmissible dans l'air que j'aurais pu avoir. Alors, en m'accrochant de plus en plus fort au comptoir, je lui dis : « Je fais une crise cardiaque. »

III • CONSULTATION

IV • L'ORDONNANCE